Créée depuis une vingtaine d’année, la Transat Jacques Vabre est une course bisannuelle qui est toujours aussi passionnante. Dans cet article, retrouvez 5 informations qui vous permettront d’en apprendre davantage sur cette pratique.
Le parcours du transat Jacques Vabre
A l’instar de la Route du Rhum qui relie traditionnellement Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, la Transat Jacques Vabre s’est inspirée d’une célèbre voie commerciale pour dessiner son parcours. Depuis la première année d’édition de cette pratique, notamment en 1993, les participants empruntent le même chemin que celui des navires marchands qui revenaient aux Amériques après avoir déchargé leur cargaison en Europe. Mais si le port caféier du Havre a toujours été le site du départ, l’arrivée a été jugée à plusieurs endroits différents en 24 ans d’existence : Carthagène (Colombie), Salvador de Bahia (Brésil), Puerto Limon (Costa Rica) et Itajai (Brésil). En 2017, Salvador de Bahia a été choisie pour être le site d’arrivée après deux éditions à Itajai, ville située plus au sud.
Une course disputée à deux
Le principe de cette «route du café» de 8056 km est simple. Comme la Route du Rhum, elle propose une traversée de l’Atlantique, mais en double, avec un équipage de deux marins (en 1993, la course s’est disputée en solitaire), alors que la Route du Rhum se dispute en solitaire. Cette épreuve se déroule tous les deux ans avec quatre catégories de bateaux au départ cette année: la class 40 regroupant des voiliers de 40 pieds (12,19 m), les multi50 qui sont des multicoques de 50 pieds (15,24 m), les monocoques Imoca de 60 pieds (18,28 mètres) qui ont écrit la légende du Vendée Globe, et les Ultimes, ces multicoques géants de 32 mètres maximum. Ils seront quatre au départ sur un total de 38 bateaux (Actual, Banque Populaire, Macif et Sodebo) et devraient en toute logique se disputer la victoire au classement général. Mais il y aura bien un lauréat dans chacune des catégories.
Des bateaux qui valent plus de 500.000 à 12 millions d’euros
C’est le grand écart entre le budget des class 40 et les bateaux Ultimes. Il faut compter environ 500.000 euros de budget pour l’achat d’un monocoque de 12,19 mètres. Au coût de construction, les skippers doivent aussi ajouter un budget de fonctionnement qui dépasse les 300.000 euros. Soit un investissement global d’un peu moins d’un million d’euros. On est encore très loin des sommes dépensées pour concevoir un multicoque de la classe des Ultimes dépassant les 8 millions d’euros. Le team Gitana a investi 12 M d’euros pour construire le trimaran Edmond de Rothschild, favori pour la victoire à Salvador de Bahia.
En 1999, une tragédie marquera la Transat Jacques Vabre
En 2011 et 2013, les organisateurs ont été contraints de repousser le départ de plusieurs jours en raison du très mauvais temps annoncé dans la Manche et dans l’Atlantique, souvent d’humeur détestable à cette époque de l’année. L’édition 1999 fut marquée par la disparition de Paul Vatine, double vainqueur de l’épreuve (1993 et 1995) alors qu’il était à la barre de Groupe André avec son ami Jean Maurel. Le 21 octobre, l’océan se déchaîne et au petit matin, le PC course reçoit un signal en provenance de la balise de détresse du bateau. Celui-ci a chaviré au large des Açores et Paul Vatine est tombé à l’eau. On ne retrouvera jamais le skipper normand dans une mer secouée par des vents de 50 nœuds. Jean-Maurel, lui, sera récupéré sain et sauf par un porte container.

Un record enregistré en 2007
La Transat Jacques Vabre a connu plusieurs parcours mais il existe malgré tout un record, datant de 2007. En effet, Franck Cammas et Stève Ravussin ont réussit à réaliser en 10 jours 0 heure 38 minutes et 43 secondes Le Havre et Salvador de Bahia. Ils ont réalisé cette exploit grâce au Groupama 2, un multicoque de 60 pieds.